La définition de référence des Risques Psycho-Sociaux ou RPS est celle que l’on peut lire dans le rapport du collège d’experts présidé par Michel Gollac :
« Ce qui fait qu’un risque pour la santé au travail est psychosocial, ce n’est pas sa manifestation, mais son origine : les risques psychosociaux seront définis comme les risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental. »
Ce qu’il faut en comprendre : c’est que LA SANTE EST UNE ET INDIVISIBLE !
Le travail de la commission Gollac publié en 2011, faisait suite à la saisine du ministre de la santé Mr Xavier Bertrand, qui lui avait confiée la mission de :
« Mesurer les facteurs psychosociaux de risque au travail pour les maîtriser ».
Ce travail collégial a mis en évidence sur la place publique que les risques psychosociaux au travail sont un enjeu majeur de santé publique.
L’approche particulière de ce travail collégial très étayé scientifiquement est toujours aujourd’hui largement retenue et utilisée dans les diagnostics des RPS, dans les entreprises comme dans les structures publiques. Il demeure l’approche préconisée par la DGAFP du ministère en charge de la fonction publique dans son guide méthodologique.
Ce travail a permis de regrouper les facteurs de RPS en 6 grandes dimensions :
Pour l’INRS les risques psychosociaux correspondent à des situations de travail où sont présents, combinés ou non :
Ce sont des risques qui peuvent être induits par l’activité elle-même ou générés par l’organisation et les relations de travail.
Et si on parlait d’argent et de ce que coutent réellement les Risques Psycho-Sociaux ?!
Maintenant que vous avez une idée claire de ce qu’est la QVCT (Qualité de Vie et Conditions de Travail ), les RPS, de ce qui s’impose à l’employeur mais aussi au salarié, car la prévention est bien l’affaire de tous, permettez-moi de finir de vous convaincre pas quelques données financières…
Parce que l’on peut aussi observer la santé par la lorgnette financière et que toute absence de politique robuste en terme de prévention de santé au travail et en particulier de RPS à un coût humain et financier.
L’INRS a estimé en 2007 le coût du stress en France à une somme minimale de 2-3 milliards d’€uros sonnants et trébuchants par an.
Ces chiffres intègrent les coûts directs
Le Bureau International du Travail (BIT) estime quant à lui que dans les industrialisés le coût du stress avoisine les 3 à 4% du PIB (PIB français 2020 est de 2130 milliards d’€). En 2020, cette estimation correspondrait pour la France à si on se base sur 3.5 % du PIB à environ 75 milliards d’€uros.
Pour vous fixer les idées, comparez ces 75 milliards
L’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail s’est aussi exprimée sur le sujet :
« Le stress occasionné par le travail est l’un des principaux défis que doit relever la politique en matière de santé et de sécurité en Europe. Presque un travailleur sur quatre en souffre et les études indiquent que le stress est à l’origine de 50 à 60 % de l’absentéisme. Cela représente des coûts énormes, tant en termes de souffrance humaine qu’en raison de la réduction des performances économiques. »
On peut regretter qu’aucune étude spécifique à la fonction publique n’ai été engagée. En effet elle aurait pu permettre d’estimer le coût global des RPS et pousser les pouvoirs publics à déployer une politique d’envergure aux regards des enjeux considérables que cela représente en terme de de prévention de santé et de qualité de vie au travail pour les agents, de bon fonctionnement des différentes structures et de cout pour les finances publiques.
Rappelons que 1 % d’absentéisme à l’échelle de toute la fonction publique représente un équivalent emploi de 50 000 agents et quand on sait que les RPS dans la fonction publique pourraient représenter plusieurs points on imagine le cout humain et le cout financier que l’absence de prévention primaire, secondaire et tertiaire représentent.
Selon l’article L. 4121-1 du Code du travail, l’employeur, et ce quel que soit le type et la taille de l’entreprise, doit garantir la sécurité de ses salariés dans le but affirmé d’éviter les atteintes à la santé.
Pour ce faire il doit évaluer tous les risques présents sur le lieu de travail (quel qu’il soit), y compris psychosociaux et prendre les mesures nécessaires pour en protéger ses salariés. Il n’est pas question ici d’une simple obligation de moyens mais bien d’une obligation de résultat.
Il s’agit bien en réalité de combattre les risques à la source en intervenant le plus possible en amont et en interrogeant pour se faire de façon structurée
A vous employeur, DRH, qui me lisez, ne soyez pas effrayés par ce qu’impose le législateur en terme de prévention des risques psychosociaux. Je peux vous accompagner dans cette construction globale de votre politique de prévention des risques psychosociaux, pas à pas, afin de protéger vos salariés, votre entreprise, et vous permettre de vous concentrer sur votre cœur de métier.
Il peut être utile et pragmatique pour l’employeur de commencer l’élaboration de sa politique de prévention par un diagnostic RPS qui constitue sans nul doute le premier acte de la prévention primaire !
Ce diagnostic RPS nécessitera de s’entretenir avec un nombre suffisant de salariés pour en entendre les points de vue et les ressentis, leur vécu du travail réel et les écarts éventuels avec le travail prescrit.
Ce recueil large spectre permettra d’élaborer un plan d’action de prise en charge des situations de RPS avérées, co-construit et légitime parce que partagé.
Qui mieux que le médiateur peut animer ces espaces de parole des salariés, des équipes ?
Ma position de tiers neutre, indépendant, impartial, pugnace, et ma pratique des échanges nourris voir houleux me permettent de sécuriser les échanges et de les rendre fructueux. En effet c’est par mon rôle d’accoucheuse de solutions co-construites par les parties que je remets en communication. C’est cette même pratique qui me permettra
Si le médiateur peut être un excellent animateur des groupes de parole, la médiation des tensions et des conflits doit être inscrite dans le plan d’action de prévention des RPS pour être déployable immédiatement dans la prévention secondaire, quand les conflits sont avérés.
La prévention secondaire met en jeu des actions de prévention qui visent à réduire les atteintes à la santé des individus en les aidant à mieux faire face aux situations à risques.
Il s’agit ici de renforcer les ressources dont disposent les salariés pour faire face à la survenue d’une situation à risque. Si le médiateur peut être un excellent animateur des groupes de parole, il peut aussi agir ici au moins à deux niveaux :
La prévention tertiaire intervient lorsque le dommage a eu lieu, que le travailleur a été exposé au danger qui préexistait, que le risque est avéré.
Il est alors urgent de déployer des actions curatives pour limiter les conséquences de cette exposition sur les individus tant au plan individuel que collectif.
En plus des mesures visant à soustraire sans délais la victime au danger, il peut s’agir de déclencher du soutien psychologique mais aussi d’activer des lieux et temps d’échange autour de ce qui s’est passé, des causes, du ressenti et de l’après.
Ce que en tant que médiatrice je peux tout à fait élaborer et conduire, totalement ou en partie en fonction de la situation et des besoins.
Force est de constater que pour parvenir à ce que je viens de vous proposer il faut au préalable que le cadre et les acteurs de cette prévention des risques psychosociaux par la médiation soient définis précisément et avec justesse, rendus visibles entre autre et réglementairement dans le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP).
Je peux vous assister dans :